Comment peut-on se remettre d'une histoire que nous n'avons pas eu le temps de vivre ? Y a-t-il une solution à ça ou c'est le même trou qui reste, le même vide et la même incertitude ? Parce que je suis à bout de tout ça tu sais, j'en ai marre de me sentir tellement seule à côté de toi parce que j'en voudrais tellement plus, parce que je n'arrive pas à me contenter de ce que tu veux bien me donner, parce que j'ai besoin que tu sois encore plus proche de moi que tu ne l'es déjà, parce que j'en ai marre de tous ces mots qui restent coincés au fond de ma gorge alors que j'aurai tellement de choses à dire. J'ai tellement peur de paraître cruche, d'être à côté de la plaque, que ça me tétanise. Je ne sais pas si t'es capable d'entendre tous ces cris qui ne sortent pas, si tu peux voir tous les efforts que je fais pour ne pas tout gâcher. Je ne sais pas si je tiendrais longtemps, si j'en suis réellement capable, si je peux encore supporter le fait d'être à côté de toi sans l'être vraiment.

Elle se disait que le mieux serait peut-être de ne plus jamais aimer. Pouvoir tout effacer, oublier les promesses, recracher ce poison au gout de trahison. Combien de jours et de nuits faudrait-il, cette fois encore, pour cicatriser ? Surtout, ne pas penser maintenant aux week-end à venir. Réapprendre à contrôler les battements de son coeur quand on croit voir l'autre au détour d'un carrefour. Ne pas baisser les yeux parce qu'un couple s'embrasse sur un banc devant vous. Et ne plus jamais attendre que le téléphone sonne. S'empêcher d'imaginer la vie de celui qu'on aime. Par pitié, ne pas le voir lorsqu'on ferme les yeux, ne pas penser à ses journées. Hurler que l'on est en colère, qu'on vous a trompée.

Voila tu est partit. Et moi je me sens seule, sans repaires. Je suis la, a attendre quel que chose qui n'arrivera pas. Le seul remède qui puisse me guérir de l'intérieur, de mon coeur meurtir. J'ai beau sourire, dire que sa vas, le penser très fort pour m'en persuader. Je n'y arrive pas. Je me sens comme une coquille vide prète a prendre le large a laisser la vie me consumer a petit feu. Sans toi...